Une technique haute en couleur pour nos étiquettes de prix électroniques

19/12/2019

Les étiquettes de prix électroniques constituent un condensé de technologie. Pour mettre sur les rails l’aspect technique de cette technologie, des analystes en solutions, tels que Jan Vermeulen, sont indispensables : « Notre équipe gère tous les logiciels et les automatisations liés aux prix.Le projet d’étiquettes de prix électroniques constituait pour nous un défi de taille. »

 

Afin d’économiser du temps et du papier, les magasins ont demandé de passer aux étiquettes de prix électroniques. En sa qualité d’analyste en solutions, Jan s’est enquis de la faisabilité du projet : « Des analyses des coûts et profits aux tests en laboratoire, nous transposons les besoins de Colruyt Group en solutions techniques. »

Investir dans les nouvelles technologies

Avec le concours de ses collègues, Jan a procédé à une analyse des coûts et profits. Ainsi, l’équipe a notamment calculé combien d’étiquettes en papier étaient imprimées et changées manuellement chaque jour, de même que le nombre d’heures/homme requises pour ce travail. Ces données ont été comparées au coût total des étiquettes de prix électroniques. Les étiquettes électroniques se révèlent sensiblement plus onéreuses que leur pendant en papier, ce qui requiert un investissement significatif », explique Jan. « Nous avons pris en compte chaque aspect. Conclusion ? Le coût total de possession des étiquettes de prix électroniques s’avère sensiblement plus faible en raison du gain de temps généré. »

De l’encre électronique en couleur

En quête du fournisseur approprié

Après avoir répertorié tous les besoins, Jan s’est mis à la recherche de fournisseurs d’étiquettes de prix électroniques. « Nous avons formulé une demande de proposition que nous avons fait parvenir à une série de fournisseurs. Ces derniers devaient apporter des réponses à certaines questions, dans un délai imparti. Nous avons ensuite attribué une note à leurs réponses, ce qui nous a permis de classer les fournisseurs selon nos exigences et de réduire la liste à trois candidats. »

 

Jan ne devait pas tenir compte du prix, car cet aspect est géré par le département Achat. « C’est à ce dernier qu’incombe le suivi des offres de prix. En ma qualité d’analyste en solutions, ma seule prérogative est de sélectionner le meilleur candidat sur le plan technique. Le département Achat fait de même pour le prix. C’est ainsi que nous avons obtenu une correspondance. » Le fournisseur retenu a obtenu des notes élevées sur les deux plans.

De l’encre électronique en couleur

Les étiquettes de prix électroniques renferment une technologie ingénieuse. Elles sont constituées de papier et d’encre électroniques. « Il n’existe qu’un seul producteur de matière première du papier électronique dans le monde », explique Jan. « Le papier électronique est une sorte de film contenant des microcapsules de couleur chargées électriquement. Lorsque l’on applique un certain champ électrique, l’encre noire apparaît. Un champ différent produira des lettres rouges. Jusqu’à présent, l’encre numérique n’existe qu’en rouge, jaune, vert et noir. Il faudra attendre l’émergence de nouvelles technologies avant de pouvoir utiliser d’autres couleurs. »

 

La limitation en matière de couleur était également l’une des raisons pour lesquelles il a fallu attendre 2019 pour voir apparaître les étiquettes de prix électroniques dans les magasins Colruyt. « Nos Prix Rouges constituent une stratégie marketing essentielle. Voici deux ans encore, la technologie était disponible uniquement en noir et blanc. À présent, nous pouvons également afficher du rouge sur nos étiquettes de prix. Les recherches sur l’utilisation de la couleur bleue sont en cours. Celles-ci se révèlent complexes : il faut des années pour créer une nouvelle couleur. »

 

Les étiquettes sont dépourvues de fil : leurs antennes captent des signaux émis par un système central. Ces signaux sont convertis en impulsions électriques spécifiques à l’aide de la batterie. « Il s’agit d’une technologie des plus avancées », explique Jan. « Le fournisseur crée un système de commande permettant d’afficher les couleurs de la manière souhaitée. Nous fournissons les données et la mise en forme, et le système se charge du reste. »

Tests techniques

Aussitôt le fournisseur sélectionné, les étiquettes de prix électroniques ont pu être testées. Jan et l’équipe ont monté un magasin test, communément appelé proof of concept, lequel leur a permis de vérifier la viabilité du concept dans la pratique. Et le succès fut au rendez-vous. Tous les magasins seraient rapidement équipés d’étiquettes de prix électroniques. « Nous avons ressenti cela comme une victoire », se souvient Jan.

 

« Avant de pouvoir passer au déploiement, il nous fallait intégrer le logiciel du fournisseur au système de Colruyt Group. Cette opération nous permettait de commander les étiquettes de prix », explique Jan. Voilà le travail d’un ingénieur logiciel. Il sait ce qu’il doit programmer sur la base d’un briefing détaillé élaboré par l’analyste en solutions. « Nous sommes les traducteurs techniques de service. Nous parlons deux langues : celle du business et celle de l’informatique. Nous fournissons les informations nécessaires dans un langage compris par l’ingénieur. »

Suivi durant le déploiement


À présent que les étiquettes de prix électroniques sont en cours d’installation dans les magasins, Jan a terminé la majeure partie de son travail. « Les tests en laboratoire sont les plus intenses en ce qui nous concerne. C’est à ce moment que nous passons tout au crible afin d’éliminer les problèmes. Ce n’est qu’en cas de complication que j’interviens afin d’analyser les problèmes. »

 

Jan a été impliqué tout au long du processus et est satisfait du joli résultat obtenu. « C’était l’un de mes projets préférés. Impossible de ne pas remarquer les étiquettes de prix électroniques dans les magasins. Aussi, la satisfaction est plus significative que par rapport aux projets plus discrets. »