L’agriculture verticale, comment ça marche ?
Tout qui connaît un tant soit peu Colruyt Group sait que la durabilité constitue l’un de ses chevaux de bataille. L’un de nos derniers projets en date en apporte une nouvelle fois la preuve. L’entreprise s’est lancée dans la culture durable de plantes aromatiques grâce à l’agriculture verticale. Kristof Lauwereys travaille comme ingénieur de projet pour Colruyt Group depuis des années déjà mais construire une ferme verticale constituait à n’en pas douter un défi d’un genre nouveau. « J’ai développé les projets les plus divers, des centres de données aux centres de distribution, mais il s’agit là assurément du projet le plus atypique sur lequel il m’ait été donné de travailler. »
L’agriculture verticale permet la culture de plantes en hauteur plutôt sur le plan horizontal, comme dans un champ. Elles croissent sur des rayonnages disposés sur des niveaux superposés. Cette méthode de culture permet d’importants gains de place (et d’eau) mais requiert une technologie toute particulière. « Si nous appliquons d’ores et déjà dans nos bâtiments de nombreuses techniques comme par exemple la réfrigération, le chauffage et l’aération, les plantes exigent un traitement différent et des réglages nettement plus précis », explique Kristof.« Je n’avais encore jamais dû prévoir des températures de 30 degrés et une humidité ambiante de plus de 80 pour cent dans un même bâtiment ! »
Du concept à l’installation
La construction de notre ferme verticale fut donc précédée de nombreuses recherches. Les ingénieurs du département R&D ont imaginé l’allure de la ferme ainsi que les conditions nécessaires à la croissance des plantes. L’équipe de construction a ensuite pris le relais. En sa qualité d’ingénieur de projet, Kristof a développé le concept de l’installation.
« Si nous avions déjà eu l’occasion d’appliquer différentes techniques dans l’un ou l’autre bâtiment, il nous a en revanche fallu partir d’une feuille blanche pour les autres techniques.Ainsi l’installation destinée à fournir une quantité d’eau strictement identique à toutes les plantes lors de la phase d’emballage.Si nous avions dû acquérir une installation adaptée, nous aurions dépensé des sommes bien plus conséquentes. »
Mais le travail de Kristof ne s’est pas arrêté une fois défini le concept de l’installation. « Imaginer le projet n’était que le début. Il me fallait ensuite rechercher un installateur et l’accompagner tout au long de la construction.Par ailleurs, je me suis aussi chargé, avec le concours d’un collègue interne, de toute la programmation de l’installation car les plantes reçoivent automatiquement tout ce dont elles ont besoin selon un horaire établi. »
Quelle que soit la phase du projet, une concertation appropriée et abondante était le mot d’ordre. « Même lorsque j’avais développé un concept du début à la fin, je commençais par consulter mes collègues du département R&D car, bien que nous soyons actifs dans des domaines totalement différents, leur avis m’est toujours d’une grande utilité. »
Rien que du positif
Ce projet représente pour Kristof un enrichissement professionnel à la hauteur du défi qu’il a relevé pour le mener à bien. « Je trouve formidable que nous investissions dans un projet tel que l’agriculture verticale et je relève avec plaisir les défis techniques qui se présentent. Ils me stimulent professionnellement et constituent une formidable occasion d’enrichir mes connaissances. »