Travail efficace, à caractère humain

C’est tout naturellement que j’en suis venu à exercer la fonction de simplificateur du travail. Il y a quatre ans, j’ai suivi une formation sur l’optimisation de processus dans le cadre de mon emploi précédent. Colruyt Group a été évoqué comme l’une des entreprises aux meilleures pratiques en la matière. L’efficacité qui caractérise si bien le groupe m’a directement sauté aux yeux et m’a incité à postuler.

À peine un an plus tard, j’ai commencé comme simplificateur du travail.

L’essence même de mon métier est très claire : passer sous la loupe des processus existants, en huiler les rouages et poursuivre leur optimisation. Les simplificateurs du travail sont mis à contribution à travers toute l’entreprise : dans nos centres de distribution, nos services centraux et nos magasins. Ces trois dernières années, j’ai surtout travaillé sur les processus de la chaîne de réapprovisionnement des magasins Colruyt. J’y ai notamment pris en charge la baisse de productivité dans la zone de chargement et de déchargement.

Pour évaluer correctement la cause d’un problème, je commence par une observation sur le terrain. D’une part, j’entre dans « l’aire de jeu » pour dégager les difficultés rencontrées et d’autre part, je reste sur la touche en tant qu’observateur. En procédant de la sorte, je peux plus facilement mettre le doigt sur ce qui ne fonctionne pas bien et établir des liens entre mes observations et les chiffres réels.

En plus de toutes les informations intéressantes et utiles, je tisse des liens avec les collègues qui sont aux manettes tous les jours. Il est important de travailler en étroite collaboration pour trouver une solution que chacun approuve et dont chacun perçoit la valeur ajoutée.

Après un tel exercice pratique, je m’entretiens avec divers collègues, dont le manager de division et le chef de département. Je discute avec eux de ma proposition, mais aussi des économies de coûts et des chiffres de productivité. La proposition est approuvée ? Dans l’affirmative, je travaille main dans la main avec le chef d’équipe concerné et son équipe. Cette diversité d’environnements de travail et de contacts rend mon travail très intéressant.

On n’apprend pas à devenir un bon simplificateur du travail à l’école. Il faut combiner plusieurs compétences, à la fois professionnelles et humaines. Il faut pouvoir observer et analyser, mais aussi se poser en médiateur, convaincre et bien entendu, intégrer les idées des autres. L’aspect rationnel reste très important jusqu’à la dernière étape du projet, mais il est tout aussi important de remercier les collègues pour leur enthousiasme et leur collaboration. Une simple marque d’appréciation encourage les personnes concernées à faire ce petit plus. C’est ainsi que nous veillons à ce que la simplification du travail porte ses fruits.

Après une première expérience en tant que planificatrice de distribution auprès d’un acteur international, je suis partie à la recherche d’un nouveau défi professionnel, moins lié à un travail de bureau. Depuis un an et demi, je suis simplificatrice du travail pour les magasins Colruyt du Brabant flamand et de la région Louvain-Vilvorde. Un véritable défi jalonné de projets d’ampleur diverse. Actuellement, je travaille par exemple sur un grand projet d’optimisation pour Collect&Go, mais j’intercale aussi des projets de moindre envergure. Je décide moi-même du temps à répartir entre chaque tâche. Cette liberté me plaît. Nous bénéficions d’une grande autonomie, ce qui requiert une capacité à travailler seule et de la maturité.

En tant que simplificatrice du travail, je me sers d’une deuxième paire d’yeux pendant un projet. J’observe le fonctionnement du magasin et me concerte avec les parties concernées, comme le manager du magasin et ses collaborateurs. J’interviens aussi en tant qu’analyste. J’apprécie particulièrement cette diversité de tâches. De plus, libre à moi de sortir des sentiers battus dans la recherche d’une solution créative.

En décembre 2021, la coordination d’un important projet de crise m’a été confiée. Les magasins étaient confrontés à un manque de personnel en raison de l’affluence en période de fin d’année combinée à la crise du coronavirus. Pour y faire face, nous avons encouragé plus de 4 000 collaborateurs de nos services centraux à venir prêter main-forte. Il était nécessaire d’avoir une approche bien huilée pour pouvoir organiser la demande d’aide et le vivier de collaborateurs disponibles. Un collègue et moi nous sommes penchés pendant trois jours sur une approche adaptée. Finalement, nous avons fait concevoir un site web qui répondait à nos besoins. La complexité et l’urgence de ce projet m’ont procuré beaucoup de satisfaction, mais quel bonheur pour moi de recevoir par la suite des marques d’appréciation de la part des collègues et de la direction !