L’avenir roule à Louvain : IndiGO livre les courses à domicile
Jurgen en Anton
Project Manager et Ingénieur de Projet
L’avenir des courses est à votre porte, littéralement. Avec IndiGO, un véhicule électrique autonome, Collect&Go livre aujourd’hui vos courses à domicile, sans conducteur à bord. Le véhicule est piloté à distance. Jurgen Torck, project manager, et Anton Rauws, ingénieur de projet au sein du département Technics & Engineering, expliquent en cinq questions comment cette innovation a vu le jour chez Colruyt Group. Déjà visible dans les rues de Kessel-Lo, IndiGO s’arrêtera peut-être bientôt chez vous.
Qu’est-ce qu’indiGO ?
Anton : « IndiGO est un projet pilote qui nous permet de tester l’efficacité de la livraison à nos clients dans un centre-ville à l’aide d’un véhicule autonome. Cela paraît futuriste, mais en réalité, un chauffeur suit le véhicule à distance. »
Jurgen : « Exactement, Anton. C’est une toute petite voiture. Le véhicule électrique IndiGO mesure à peine 1,5 mètre de haut et 3 mètres de long. Il occupe donc bien moins de place sur la route qu’une camionnette classique. Résultat : moins de pollution et une ville plus agréable à vivre. »
Anton : « Nous réduisons ainsi les émissions, mais aussi l’impact sur le trafic, tout en mettant la technologie au service de l’expérience client. C’est l’idéal. »
En quoi indiGO est-il innovant ?
Jurgen : « Ce que je trouve remarquable, c’est que Colruyt Group est l’une des premières entreprises en Belgique — et même en Europe — à effectuer ce type de test. Dans d’autres pays, il y a souvent encore un chauffeur dans la cabine. Ici, nous réalisons une vraie avancée. »
Anton : « J’irais même plus loin, Jurgen. IndiGO changera l’organisation de la distribution et des livraisons à domicile à l’avenir. Si cette expérimentation réussit, cela pourrait donner un nouvel élan à tout le secteur. »
Jurgen : « Des projets comme IndiGO, c’est du travail de pionnier. Il faut oser se lancer. »
« Pour moi, c’est le plus chouette travail : découvrir un nouvel environnement, apprendre et repousser les limites. » — Jurgen Torck, chef de projet
Qui participe au projet indiGO ?
Anton : « La collaboration a été intense mais positive. Tout le monde a agi de concert. Plusieurs départements de Colruyt Group ont uni leurs forces, comme Collect&Go, Public Affairs pour les autorisations, Real Estate pour le site logistique à Kessel-Lo, et Telecom pour les cartes SIM. Même notre département Vente a contribué à la formation des chauffeurs. Ce projet montre encore une fois la richesse des expertises dont nous disposons au sein du groupe. »
Jurgen : « La collaboration peut être plus compliquée pour certains projets. Ce n’est pas le cas pour celui-ci. Tout le monde sentait qu’on repoussait les limites. Et quand c’est le cas, on a juste envie que ça marche. »
Qu’avons-nous appris avec indiGO ?
Jurgen : « Que l’obtention des autorisations peut parfois demander plus d’énergie que la technique elle-même. Nous avons dû réaliser des analyses de risques, échanger avec les autorités et l’institut VIAS, et patienter plusieurs mois avant d’obtenir les feux verts nécessaires. J’ai appris qu’il faut toujours prévoir une marge dans la planification. »
Anton : « Ne sous-estime pas la technique, Jurgen. En tant qu’ingénieur de projet, j’ai surtout apporté un soutien technique. IndiGO combine la vision technology, le machine learning et les capteurs. Trois caméras à l’avant, deux sur les côtés et une à l’arrière scannent l’environnement. Des radars mesurent les distances et détectent les obstacles. En réunissant très rapidement les données des caméras et des capteurs, le véhicule peut anticiper et se déplacer de manière totalement autonome sur la voie publique. »
« Ce qui paraissait futuriste hier circule déjà dans nos rues aujourd’hui. » — Anton Rauws, ingénieur de projet
Quels sont les plus grands défis d’un projet de cette envergure ?
Anton : « L’un des plus grands défis, c’était le réseau mobile. Pour un véhicule autonome, la 5G doit fonctionner parfaitement. Il a aussi fallu prévoir des infrastructures adaptées, comme un abri pour les véhicules à l’arrêt. Ce sont des détails qui ont leur importance. L’innovation sur la voie publique est toujours plus complexe que sur un parking fermé. Il faut composer avec les riverains, les autres usagers et la réglementation. C’est une expérience unique. Et puis, ce projet se déroule dans ma propre ville, Louvain. Cela le rend encore plus spécial. Je peux voir chaque amélioration de près. Et je ressens une vraie fierté de participer à un projet unique en Belgique. »